lundi 30 mars 2020

Covid-19 ou le spectre de l'attentisme qui plane sur l'événementiel


A bon départ succède une suite des plus moroses !

Cela n’a rien d’une citation ordinaire, c’est la traduction propre des faits induits par l’apparition et véloce propagation du redoutable Coronavirus (Covid19) à l’international.

Que d’économies frappées de plein fouet par cette pandémie, et que d’entreprises voyant leurs trésoreries fragilisées par cet imprévisible coup ! Le commerce extérieur en pâtit largement certes, et les déplacements des personnes à l’international qui subissent des restrictions plus lourdes d’un jour à l’autre.

Le tourisme et les activités qui y sont rattachées en ont été très affectées, ce qui remet en question leur résilience, et le bilan chiffré d’ici les mois à venir, certainement appelé à la baisse.

Liaisons aériennes et maritimes suspendues, interrompues, voyages annulés, et pareil en est-il pour les événements ! Chose qui me pousse particulièrement à étayer de près mes opinions sur le segment du MICE et de l’événementiel.

L’annulation du salon ITB de Berlin aux premières annonces de découverte de COVID-19 donne le ton de l’ampleur mondiale que revêt la crainte dudit virus, et au Maroc, se succéda une série de déclarations liées aux reports et annulations d’événements : SIAM de Meknès, Forum Crans Montana de Dakhla, Salon Marocotel de Casablanca, Rallye Aicha des Gazelles, Marathon des Sables et même par anticipation, comme c’est le cas pour Mawazine à Rabat, Timitar à Agadir, ou le Festival des Musiques Sacrées de Fès !

C’est donc tout un calendrier chamboulé et aucune visibilité assurée pour l’avenir !

Attentisme et solidarité sont de mise au vu de cette morose conjoncture. Les acteurs du tourisme sont durement frappés mais ne peuvent agir autrement : Des annulations de réservations en masse de manière indéfinie, des trésoreries lourdement affectées et des crises sociales qui se profilent.
L’activité touristique est paralysée de force par l’avènements de cette épidémie. L’Organisation Mondiale du Tourisme avait d’ores et déjà annoncé des baisses importantes en termes d’arrivées à l’international, aux antipodes avec les records chiffrés des années précédentes, le Maroc qui voit ses espérances évanouies et ambitions touristiques avortées, devra composer avec cette nouvelle donne, qui priorise la Santé sur tous les fronts.
Le Business des professionnels du tourisme en pâtit donc de ce Covid19, surtout en cette période de haute saison, là où Janvier avait quand été symbole de départ sur les chapeaux de roue !
Une situation dramatique tout autant pour le secteur de l’événementiel, totalement ankylosé, avec l’avènement des mesures interdisant les rassemblements, suivi de la fermeture des frontières aériennes et terrestres et l’incapacité de déplacements. Bon nombre d’entreprises opérant dans ce secteur ne disposent pas d’un solide fonds de roulement à même de gérer les suites d’une fâcheuse navigation à vue, et d’autres s’étaient financièrement engagés sur de grosses opérations, qui finalement n’auront plus lieu, et attendent ardemment la restitution des sommes en question.
Les crises sociales seront-elles amenées à devenir monnaie courante dans ces différents secteurs ?
Quels scénarii se profilent donc pour les professionnels de l’événementiel ? Une remise au deuxième semestre de l’année et totale concentration sur les mois y afférents ? Ou plutôt un report à 2021 aux mêmes périodes ?

Difficile de dresser quelconque prévision compte tenu de la conjoncture en cours, tout étant relatif au développement du virus, que l’on espère « éradiqué » d’ici l’été prochain.

Et les professionnels marocains d’exprimer leur léger optimisme quant à une reprise de l’activité touristique à post-ramadan, et par ricochet des événements.

Totale opacité s’agissant de Coronavirus.




Credit photo : http://www.marseille-congres.com/ 

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