dimanche 24 mars 2019

Artisanat : Fin espérée des trépidations dans le flou ?


Longtemps mis à l’abandon, ou peut-être les tribulations gouvernementales passées l’ont-ils mis momentanément à l’écart ? Le secteur du tourisme lui fait-il encore de l’ombre ?
Il paraît que rien de cela ne tienne rigueur, et pour cause : l’adoption du projet de décret
 N° 50.17 relatif à l’exercice des métiers de l’artisanat, présenté par le Ministre du Tourisme, du transport aérien, de l’artisanat et de l’économie sociale
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Une révolution en soi à dire vrai ! On ne retient de l’artisanat que flou, anarchie, avec une qualité de produits et des qualifications professionnelles en recul : Une image qui serait résolument appelée à changer davantage compte tenu de la nouvelle donne.
Déjà que ce secteur a commencé timidement à se doter d’une peau plus vigoureuse, signe d’un affranchissement des modèles surannées et inefficaces : Une ouverture à l’international, une promotion meilleure des métiers et du savoir-faire des maalems, une prise de conscience des compétences et de la formation permettant de les mettre au niveau juste et requis, et surtout une considération accrue de la concurrence sans merci à laquelle ce secteur est livré.
« Sanaât Bladi », émission dédiée à la mise en valeur des jeunes artisans (2M), ou encore cet élan considérable qu’a pris « la Maison de l’Artisan » et l’accompagnement de la tutelle en vue d’assurer une belle représentativité de l’artisanat marocain à l’international et partant développer l’export.
Le projet de décret attire l’attention par les actions inhérentes à un volet social imposant touchant les artisans, notamment l’inscription au registre national de l’Artisanat, l’assurance maladie et le régime de retraite ainsi que d’autres liées à l’encadrement et à la qualification des compétences au niveau des différentes branches.
Digital et régionalisation n’ont pas été omis dans cette réforme : La communication sur le net et la vulgarisation des métiers sur les réseaux sociaux formeront le socle d’un marketing digital inclusif, en complémentarité avec les procédés de promotion habituels. De plus, la création d’instances régionales et de groupements professionnels favorisera l’unisson entre les différents corps-métiers pour lutter contre les maux dont souffrait notre artisanat.
Dans combien de temps ces dispositions seront mises en pratique et pour quels effets ? On les espère bénéfique pour la profession et ses gens.

Credit photo : Le Petit Journal Marocain. 

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