samedi 30 mai 2020

Covid-19 ou les prémices d’un été ombrageux !



La haute saison touristique de l’année 2020 aura été, sur tous les plans, la plus catastrophique d’entre celles de la décennie !
Il y a véritablement de quoi, puisque bon nombre de nations poursuit encore l’application des mesures restrictives affectant les déplacements des personnes, autant pour la mobilité interne que pour les voyages à l’étranger, l’espace aérien international étant toujours condamné en raison des risques de propagation du Covid-19.
Le Maroc n’y échappe certainement pas et s’était distingué depuis le déclenchement massif du virus par la mise sur pied d’une stratégie audacieuse et insolite, en paralysant tout type de déplacement dans le cadre du confinement, mesure dont le revers est un coup mortel donné à l’activité touristique, qui se voit inévitablement privée de l’euphorie qu’elle avait présagée en tout début d’année.
2 mois et demi d’activité touristique et hôtelière ordinaire en cette année 2020, rien que cela ! Avril et Mai ayant connu une chute libre au demeurant, et les prémices de reprise de l’activité cet été, d’aspect aussi timide, ne sont guère à l’ordre du jour !
Si les mesures de déconfinement commencent à s’égrener de manière graduelle et assez inattendue au jour le jour, cela ne sert en rien les intérêts d’un secteur fragilisé par l’impossibilité de dresser des scénarios de « survie », aussi décents peuvent-ils l’être.
A contrario, en pareille période, d’autres destinations ont d’ores et déjà réfléchi et mis en œuvre de manière très véloce, des mécanismes de reprise de leur programmation touristique à l’international, pour espérer sauver des meubles gangrenés par le Covid-19.
Limiter les dégâts en été n’est guère chose acquise pour les destinations avant-gardistes, compte tenu de la psychose engendrée par l’éventuelle vague du Coronavirus qui pourrait surgir à n’importe quel moment, empêchant de facto les velléités des touristes potentiels à l’idée de voyager cet été. Tel frein psychologique serait amené à être atténué par un redéploiement nouveau des stratégies de marketing touristique basées sur un renforcement des mesures de prévention sanitaire au niveau des sites à visiter et des établissements touristiques, et amplement de temps faut-il pour espérer des retours positifs desdits dispositifs.
Pour le cas du Maroc, vouloir capitaliser sur la fameuse « roue de secours » de tout temps, à savoir le tourisme interne, pour sauver la saison estivale à venir relève pratiquement de l’impossible, en raison de la morosité économique dans laquelle plongent plusieurs ménages, avec l’avènement de l’Aid Al-Adha et de la rentrée scolaire d’une part, et psychologique aussi par l’effet d’expectative dans lequel tout le monde baigne et la frilosité naturelle intérieurement exprimée à l'idée de voyager.
A force de subir chaque jour les relents d’attentisme et avec l’avènement de la décision de lever le confinement et de rouvrir l’espace aérien, il semble d’ores et déjà que l’été 2020 ne constitue réellement pas la saison sur laquelle les professionnels pourraient capitaliser pour amortir le choc. Les yeux étant braqués sur le dernier trimestre de la maudite année en cours et sur l’année 2021.
A quand l’annonce d’une date de reprise des activités économiques libérées de la barrière du confinement ? Sur les charbons ardents, le Maroc souhaite reprendre sa position dans la sphère touristique et lorgne la décision salvatrice pour la programmation auprès des T.O à l’international ? Si la situation demeure telle, l’on ratera le coche de l’année à venir !



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