dimanche 6 janvier 2019

2019 : Entre consolidation du rythme et maintien des grands espoirs !



Mouvementée et parfois tumultueuse était cette année 2018 sur le plan touristique : Riche par ses enseignements, ses surprises, ses avancées et ses polémiques.
Chaque sous-secteur a marqué de son empreinte la genèse de l’année passée, cédant la place à une année 2019, par laquelle les bonnes volontés doivent être ancrées, les acquis consolidés et la vue étendue et départie de tout chiffre : Celui des 20 millions de touristes à l’horizon 2020 n’étant plus cité.
Sur le plan institutionnel et de gouvernance, l’on a assisté au fâcheux clash amenant à des clivages au sein de la Confédération Nationale du Tourisme (CNT), chose ayant provoqué des déceptions et indignations de part et d’autre : Est-ce le moment pour cela ? Le conflit d’intérêts et la crise d’egos ont été relégués au statut d’enfantillage pur. 2019 promet ardemment une mise au point de la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM) par le biais de son Président afin d’asseoir une crédibilité certaine à cette entité.
Le socle de la Gouvernance n’a point été touché : en attestent la non-création de la Haute Autorité du Tourisme (HAT) et des Agences de Développement Touristique (ADT) par l’entremise desquelles sera favorisée une déconcentration juste et mesurée, on n’en a que peu parlé en 2018, ce qui laisse à dire que la priorité ne guette point à l’horizon ce chantier en particulier.
Les plateformes collaboratives pour leur part ne cessent de percer et de contribuer davantage au changement de paradigmes au sein de professions jusque-là peu structurées : Heetch, Careem pour le transport, avec Uber ayant suspendu ses activités au Royaume, et d’autre part AirBnb pour l’hébergement qui ne cesse de provoquer une ire allant crescendo chez les hôteliers.
Surprise aussi et pas des moindres, celle annoncée par le ministère de tutelle quant à la profession de guide de tourisme, là où un concours a été organisé et ouvert en vue de l’octroi d’agréments à ceux ayant des compétences acquises sur le terrain, chose qui ne fut pas pour plaire à certains qui sont montés au créneau, même son de cloche chez les voyagistes qui ont également été bouleversées en apprenant que le texte de nouvelle loi réglementant le secteur des agences de voyages a été adopté en Chambre des Représentants, et ne cessent de dénoncer le système de gradation des licences, visant la mesure dite « licence B » qui risquent de condamner l’avenir de plusieurs entités.
Le secteur hôtelier pour sa part a été étoffé d’annonces nouvelles : ONOMO, Hyatt, Hilton et Mariott entre autres, des ouvertures touchant principalement les grandes villes touristiques, et c’est chose évidente, puisque l’on n’ose pas s’implanter en sphères incertaines, et de ce fait, plusieurs autres régions sont sur la touche et ne se voient pas développées pourtant regorgeant d’un potentiel touristique attractif.
Toujours en rapport avec l’hôtellerie, et sur le plan de la formation et sensibilisation des professionnels, un dispositif important a démarqué FNIH Events cette année avec l’organisation suivie de tournées sur les principales destinations touristiques portant formations sur des aspects primordiaux liés au métier, et c’est chose louable.
Le train-train de promotion touristique s’est poursuivi au travers de l’organisation d’éductours et la participation du Royaume aux grands rendez-vous de l’industrie touristique mondiale, chose à laquelle nous nous sommes accoutumés, hormis les vibrations négatives de fin d’année liées au meurtre abject des deux touristes scandinaves, et là encore c’est la niche du tourisme de montagne qui risque d’en pâtir.
Et enfin pour ne pas faire long, j’ai gardé le meilleur pour la fin : l’aérien en l’occurrence ! Avec la démultiplication de lignes point à point et charters opérés essentiellement par les transporteurs à bas coûts (Wizzair, Transavia et Ryanair se démarquent encore), sans omettre la remarquable percée d’Air Arabia sur le créneau des vols domestiques, serrant l’étau autour d’une Royal Air Maroc qui nous a surpris par la tournure intéressante que prend son développement : Une flotte autant renouvelée et l’intégration confirmée à l’alliance « Oneworld », avec comme mots d’ordre : La qualité de service et une projection plus ample sur un marché mondial hyper-concurrentiel.
En espérant n’avoir omis aucun fait marquant de l’année 2018, et dans l’attente des chiffres consolidés et définitifs de ladite année et des évolutions marquant le secteur sur tous les plans en cette année 2019 qu’on espère meilleure !