jeudi 27 août 2020

Covid-19 et la frappante crise qui s’enlise dans le secteur aérien !

Avec l’avènement et propagation de la pandémie Covid-19, certains choix et plusieurs décisions sont exécutés dans la douleur totale, pour justifier une survie.

Le court, moyen et long terme sont tout à fait obscurs pour les compagnies aériennes qui, durement frappées des conséquences néfastes du Covid-19, n’arrivent plus à planifier des dessertes sur le long terme ou s’engager sur des programmes de développement ambitieux, comme ceux d’antan.

Les glorieux jours où le ciel international foisonnait d’avions de tous bords, reliant le Monde au quotidien, avec ce dynamisme fou qui lui est connu.

Le secteur aérien est terrassé par la pandémie, dû aux fermetures des frontières et restrictions sur les voyages, qui demeurent toujours de mise dans plusieurs pays, au vu de l’inquiétante évolution de la situation sanitaire de par le monde.

Avions cloués au sol, charges fixes devenues par la force des choses, lourdes à supporter. Personnel et collaborateurs sur toute la chaîne de valeur de l’aérien incapables de joindre les deux bouts, lorgnant le salut, qui semble ne pas accourir de sitôt !

La situation financière des transporteurs aériens est de plus en plus grevée face à l’absence de visibilité pour les mois à venir, et l’élément humain en pâtit lourdement : Licenciements économiques, retraites anticipées, suspensions de travail, rotations, réductions de salaires, que de mécanismes affectant pilotes, personnel au sol et personnel naviguant commercial.

Handling, Catering, Exploitation, Entretien : La fourmilière active liée à chaque avion est perturbée et cela ne pourrait qu’engendrer de néfastes effets sur le vécu de ces gens ou enfler une crise sociale déjà provoquée depuis les premières mesures de confinement.

Emirates, Lufthansa, Air France, American Airlines, Qantas, Royal Air Maroc et plusieurs autres transporteurs aériens n’ont pu éviter la lourde décision qu’est la suppression d’emplois, par milliers ! Ces derniers se contentant d’opérer quelques dessertes domestiques et peu de vols à l’étranger, majoritairement des rapatriements.

L’IATA ne cesse de tirer la sonnette d’alarme et d’exhorter les gouvernements à soutenir les compagnies aériennes, plus particulièrement leurs étendards, et met à jour continuellement les pertes financières engendrées et d’impacts sociaux néfastement liés à ce secteur, vital pour l’économie mondiale.

Cela va sans dire, les règles préventives sont devenues un impératif à respecter, et la reprise ne pourrait être effective qu’à compter de 2024 selon les dernières estimations. Mais d’ici là certaines questions se présentent à l’esprit d’elles-mêmes :

  1. Assistera-t-on à une massive vague de faillites chez les transporteurs aériens dans les quelques mois et années à venir ?
  2. La crise sociale touchant l’élément humain dans ce secteur frôlera-elle le stade de la misère ?
  3. Les gouvernements seraient-ils capables d’assurer le soutien financier aux transporteurs aériens d’ici les années à venir, moyennant des plans de restructuration ?

L’opacité nous empêche d’y répondre proprement et l’on ne pourrait qu’observer et subir !


Credit photo : Euronews.