Avec l’avènement et propagation de la pandémie Covid-19, certains choix et plusieurs décisions sont exécutés dans la douleur totale, pour justifier une survie.
Le court,
moyen et long terme sont tout à fait obscurs pour les compagnies aériennes qui,
durement frappées des conséquences néfastes du Covid-19, n’arrivent plus à
planifier des dessertes sur le long terme ou s’engager sur des programmes de
développement ambitieux, comme ceux d’antan.
Les glorieux
jours où le ciel international foisonnait d’avions de tous bords, reliant le
Monde au quotidien, avec ce dynamisme fou qui lui est connu.
Le secteur
aérien est terrassé par la pandémie, dû aux fermetures des frontières et restrictions
sur les voyages, qui demeurent toujours de mise dans plusieurs pays, au vu de l’inquiétante
évolution de la situation sanitaire de par le monde.
Avions cloués
au sol, charges fixes devenues par la force des choses, lourdes à supporter. Personnel
et collaborateurs sur toute la chaîne de valeur de l’aérien incapables de joindre
les deux bouts, lorgnant le salut, qui semble ne pas accourir de sitôt !
La situation
financière des transporteurs aériens est de plus en plus grevée face à l’absence
de visibilité pour les mois à venir, et l’élément humain en pâtit lourdement :
Licenciements économiques, retraites anticipées, suspensions de travail,
rotations, réductions de salaires, que de mécanismes affectant pilotes, personnel
au sol et personnel naviguant commercial.
Handling,
Catering, Exploitation, Entretien : La fourmilière active liée à chaque avion
est perturbée et cela ne pourrait qu’engendrer de néfastes effets sur le vécu
de ces gens ou enfler une crise sociale déjà provoquée depuis les premières mesures
de confinement.
Emirates,
Lufthansa, Air France, American Airlines, Qantas, Royal Air Maroc et plusieurs
autres transporteurs aériens n’ont pu éviter la lourde décision qu’est la
suppression d’emplois, par milliers ! Ces derniers se contentant d’opérer
quelques dessertes domestiques et peu de vols à l’étranger, majoritairement des
rapatriements.
L’IATA ne
cesse de tirer la sonnette d’alarme et d’exhorter les gouvernements à soutenir
les compagnies aériennes, plus particulièrement leurs étendards, et met à jour
continuellement les pertes financières engendrées et d’impacts sociaux néfastement
liés à ce secteur, vital pour l’économie mondiale.
Cela va
sans dire, les règles préventives sont devenues un impératif à respecter, et la
reprise ne pourrait être effective qu’à compter de 2024 selon les dernières estimations.
Mais d’ici là certaines questions se présentent à l’esprit d’elles-mêmes :
- Assistera-t-on
à une massive vague de faillites chez les transporteurs aériens dans les
quelques mois et années à venir ?
- La
crise sociale touchant l’élément humain dans ce secteur frôlera-elle le
stade de la misère ?
- Les
gouvernements seraient-ils capables d’assurer le soutien financier aux
transporteurs aériens d’ici les années à venir, moyennant des plans de restructuration ?
L’opacité
nous empêche d’y répondre proprement et l’on ne pourrait qu’observer et subir !
Credit photo : Euronews.