dimanche 20 août 2017

Barcelone frappée en plein cœur !

Cette semaine ne pouvait s’écouler sans évoquer l’acte ignoble vécu par les touristes et habitants de la capitale catalane ce jeudi 17 août 2017, en pleine artère touristique de celle-ci, en l’occurrence Las Ramblas.

Las Ramblas qui est un passage obligé à Barcelone dont la notoriété n’est plus à démontrer, tellement les visiteurs s’y déversent en masse.

C’est donc un autre haut lieu du tourisme international qui se voit meurtri et tellement endeuillé, à l’instar de Paris, Londres, Nice et bien d’autres destinations prisées et reconnues pour leurs attraits.

Et l’on est en droit de s’interroger sur la conjoncture touristique qui s’imposera à Barcelone au vu de ces douloureuses circonstances : Les touristes déserteront ils ce joyau ? L’élan de solidarité subséquemment démontré par les fans de la cité espagnole à la suite de l’attentat retiendra-t-il un nombre important d’entre ceux-ci ? Les visiteurs maintiendront-ils Barcelone dans leurs programmes de voyages ou envisageront-ils de s’y rendre malgré les séquelles laissées par ladite attaque ?

Les prochains moins nous renseigneront clairement sur la situation qui prévaudra à Barcelone et partant l’évolution de ses flux touristiques.

Mais encore, faut-il admettre que Barcelone souffre de sur-fréquentation touristique et ses habitants le démontrent sans vergogne : Ce n’est pas pour autant que la présente situation siéra à leurs doléances ! C’est la perception touristique qui est en jeu, elle se doit d’être entretenue prestement et intelligemment..

Quoique personnellement, je ne crains pas trop pour le capital-marque de Barcelone, il n’en sera pas trop affecté à la longue…  


C’est surtout d’avouer que les folies terroristes meurtrières n’épargnent désormais aucune ville dans le monde ! 


Credit photo : DesignBarcelona.com 

dimanche 16 juillet 2017

Focus : Quels horizons pour le tourisme au Maroc ? (مباشرة معكم).


L’émission-débat « مباشرة معكم » datant du mercredi 12 juillet 2017 s’est intéressée à la thématique « Quels horizons pour le tourisme au Maroc ? » : Une thématique d’ordre général brassant en surface les quelques composantes de la chaîne de valeur touristique. 

Voir défiler et échanger autour de ce thème sur la chaîne télévisée 2M fait plaisir étant donné que le tourisme est peu abordé dans ce genre d’émissions.

C'est donc une remise en question du tourisme qui motive ce débat et s'impose au vu des bouleversements touchant le secteur de très près ! 

Un débat autour d’une table à laquelle furent respectivement conviés :
  v  M. Tarik SADIK : Directeur de la Stratégie et de la Coopération au Ministère du Tourisme, du Transport Aérien, de l’Artisanat et de l’Economie Sociale ;
  v  M. Samir KHELDOUNI SAHRAOUI : Président de la commission Stratégie et Investissements de la Confédération Nationale du Tourisme (CNT) ;
  v  M. Amal KARIOUN : Président de la Fédération nationale des agences de voyages du Maroc (FNAVM) ;
  v M. Mohammed NADIF : Professeur Universitaire d’Economie et Ex-Coordinateur du Master Management Hôtelier et Touristique à la Faculté des Sciences Juridiques, Economiques et Sociales de l’Université Mohammed V à Rabat.

Contrairement à ce qui était prévu, le thème choisi est donc d’ordre général (moi qui m’attendais à voir le tourisme à Al Hoceima débarquer de nouveau tellement les yeux s’y sont rivés depuis pratiquement 03 semaines). Les échanges entre les invités furent sommairement équilibrés, aussi bien au niveau du ton que légèrement au niveau de la prise de parole.

Cependant, certaines remarques s’imposent à l’esprit, notamment les deux reportages présentés dans l’émission en question : avec un flash sur le cas d’Agadir comme station balnéaire à fort potentiel,  sous-exploité et aucunement mis à sa juste valeur. Le second quant à lui s’est intéressé au Plan Azur : un pan de la stratégie touristique nationale inachevé, connaissant des échecs par-ci et balbutiements par là.

Les questions abordées concernaient pêle-mêle l’analyse de la situation du secteur du tourisme jusqu’à fin mai 2017, les leviers de promotion touristique, un benchmark avec les destinations méditerranéennes concurrentes, la gouvernance, le tourisme balnéaire, interne et de famille, les erreurs de la stratégie Vision 2020, et le partenariat public-privé.

Enfin et sur le plan de la qualité des interventions de chaque personnalité à part entière et à mon humble avis, j’avancerai ce qui suit :

  v  M. Tarik Sadik a usé de langue de bois à plusieurs coups et a fait preuve de condescendance vis-à vis des autres invités, certaines de ses réponses ne cadraient pas ou peu avec l’objet des questions. D’aucuns diraient qu’il ne peut se projeter loin dans ses réflexions vu le fait qu’il représente le Ministère et qu’il se doit de défendre les données et actions mises en place par le département de tutelle ;

  v  M. Samir Kheldouni Sahraoui, bien outillé en documents et chiffres et en gros convaincant sur toute la ligne, s’est cependant attardé sur le benchmark des destinations touristiques et a – à deux ou trois reprises- directement critiqué et/ou émis des réserves quant aux déclarations émanant de M. Tarik Sadik ;

  v  M. Amal Karioun, a pour sa part été très clair et concis dans ses jugements, sans fioritures aucunes, a sévèrement critiqué le Plan Azur et certaines pratiques promotionnelles qui pourraient être améliorées à l’avenir. A certains moments, il a fait des rappels rétrospectifs et comparatifs avec la situation présente de quelques aspects relatifs au développement touristique ;

  v  M. Mohammed Nadif : Ses propos ont été en quelque sorte les plus terre-à-terre, et touchent profondément la perception du citoyen marocain au regard du poids du tourisme et de son importance dans l'économie nationale, ceux-ci interpellent fort bien. D’autre part, on a peu remarqué ses répliques en ce qui a trait à la stratégie touristique suivie par le Royaume. 


Tout ceci pour démontrer à quel point il est si important de débattre sur le tourisme, croiser des opinions diverses sur un secteur en perpétuelle évolution, transversal, affecté aussi bien par la conjoncture économique, sociale, environnementale ou encore politique, que par les nouvelles tendances liées à la définition des loisirs et aux préférences changeantes des consommateurs de par le monde. Des émissions-débats sur nos chaînes télévisées et stations radios, s’attelant au tourisme dans toutes ses composantes même : l'opinion publique en a bien besoin, il faut en prévoir très souvent pour démystifier les faits tels qu'ils le sont ! 


Ahurissantes secousses dans le microcosme du tourisme !

La semaine écoulée n’aura pas été à 100% en pleine continuité dans le scénario phare de cette saison estivale n’étant autre que « Sauvons le tourisme à Al Hoceima », contrairement à celles ayant directement suivi Aid El Fitr, et pour cause, des éclatements divers dans le paysage touristique institutionnel national qui se sont succédés en l’espace de 05 jours (soit du 10 au 14 juillet 2017) et attisé des masses de commentaires et de réactions de part et d’autre.

Et l’on commencera avec le Président de l’ANIT, M. Jalil Benabbès-Taarji, dont les déclarations se font habituellement rares, inopportunes et tonitruantes de surcroît, et ce de l’avis de plusieurs professionnels du secteur, mais en revanche très perçantes : Dans sa dernière sortie, il fut question de passer au crible les préoccupations actuelles des acteurs du tourisme à la suite des premières réunions tenues avec le duo Sajid-Boutaleb, remettant incessamment en question la viabilité de la stratégie « Vision 2020 » et le besoin d’établir un bilan sérieux aux fins de recadrage des objectifs y afférents, les critiques les plus amères étant réservées à la fois aux défaillances constatées sur le plan de la gouvernance et sur la gestion de la chose touristique au sein de la Confédération Nationale du Tourisme . Le ton de M. Taarji fut plutôt apaisé cette fois, faisant montre d’assurance et d’une volonté affichée de collaboration pour l’avenir.

Cela dit, il n’a pas mâché ses mots quant au « désamour » voué par l’ex-premier ministre M. Abdelilah Benkirane pour le secteur touristique : Constat également et très étonnamment partagé par l’ancien détenteur du portefeuille du tourisme sous le même gouvernement, à savoir M. Lahcen Haddad, quelques jours après, teinté de beaucoup de franchise et qui a suscité bien des remous.

Si le désamour en question est plutôt lié à des questions idéologiques pour M. Taarji, la cause de ce dernier en est autrement pour Haddad : Des contraintes foncièrement budgétaires, et aucune réelle volonté pour accompagner le développement du secteur.

Est-ce Haddad qui n’a pas réussi à défendre bec et ongles la position du secteur auprès du chef du Gouvernement ? Pourquoi n’avoir pas partagé ces mêmes déclarations du temps qu’il fut Ministre et attendre la fin du mandat de son gouvernement pour enfin se prêter plus ou moins au jeu de carte sur table ? Si certains saluent cette prise de position (et rares sont-ils), d’autres n’ont pas hésité à tirer à boulets rouges sur l’Ex-Ministre du Tourisme.

Les nouveaux responsables institutionnels du tourisme n’ont pas manqué leur coup médiatique de la semaine aussi, citant en premier l’épisode « Lamia Boutaleb et les voyagistes » : Celle-ci s'étant trouvée entre le marteau et l’enclume vis-à vis de ces derniers, n’a pas hésité de prévoir des réunions distinctes autour des mêmes sujets à la fois avec le Président de la FNAVM et d’autre part avec quelques représentants d’associations régionales de voyagistes : ce corps lourdement affecté par des querelles intestines, mettant à mal son ossature et sa représentativité auprès de la tutelle. Du reste, lesdits professionnels contestent sévèrement la fameuse « Licence B » et redoutent ses effets sur leur activité, cette mesure qui pour simple rappel figure dans un projet de loi n’ayant pas été soumis à leur appréciation en vue d'apporter les amendements qui leur siéent.

Ceci sans compter la très éclatante et inattendue démission de Hayat Jabrane de son poste de Secrétaire Générale de la Confédération Nationale du Tourisme suite à une altercation avec cette même Lamia Boutaleb, Secrétaire d’Etat chargée du Tourisme, et pour cause un gros quiproquo au sujet des contrats-progrès qui devaient être à l’ordre du jour de la dernière réunion tenue par le Ministère de tutelle avec les opérateurs touristiques privés. Mme Jabrane qui en a sa claque de la langue de bois, s’attendait à un échange fructueux autour d’actions capitales et déterminantes pour le secteur, promises par le gouvernement précédent et visiblement laissées de côté par celui actuel. Amère déception pour l’Ex-SG de la CNT, connue pour être militante et très engagée en faveur des causes justes du tourisme mais surtout de la part de ses collaborateurs et amis qui n’ont pas « appréhendé » la nouvelle. Cela dit, celle assure qu’elle restera toujours présente sur la scène touristique.

De tels bouleversements ne pouvaient laisser les gros calibres de la CNT indifférents voire silencieux, c’est suite à quoi donc ceux-ci ont tenu un point de presse pour apporter les éclaircissements nécessaires sur la situation prédominant réellement à la CNT et calmer les esprits ardents : M. Kabbaj assurant qu’il n’y a pas de divergence quelconque et que la mobilisation générale de toutes ses composantes est à l’ordre du jour pour suivre de près la nouvelle feuille de route convenue avec le Ministère du Tourisme, tout en tenant à expliquer le fonctionnement des comités de pilotage et celui d’experts dans le même sens, l’occasion fut saisie aussi pour mettre en avant les performances du secteur à fin mai 2017 par M. Said Mouhid, Président de l’Observatoire du Tourisme du Maroc.

Enfin, l’on ne pourra brutalement rompre avec l’actualité à Al Hoceima, qui a pris une tournure plutôt agressive et hautement ironique cette semaine à la suite d’un autre séjour organisé par l’ONMT en faveur de quelques artistes et journalistes à des fins de promotion touristique. L’opinion publique a amplement polémiqué autour de cette initiative jugée une vraie mascarade, un gaspillage de fonds sans éventuel impact important sur le secteur, intervenant de plus au mauvais moment. Les avis demeurent partagés sur cette initiative comme c’est le cas de tout ce qui a été entrepris en faveur de la saison estivale 2017 à Al Hoceima jusqu’à ce jour. 


Riche et tumultueuse fut cette semaine pour le microcosme du tourisme au Maroc, avec ce lot d’événements, de déclarations et de prises de position qui stupéfient voire choquent ! 


dimanche 9 juillet 2017

Al Hoceima, sous les feux de la rampe !

Al Hoceima s’est incontestablement taillée la part du lion dans l’actualité touristique de la semaine écoulée.

Al Hoceima est sous les projecteurs en ce début de saison estivale, et pour cause le HIRAK !

Pas besoin de rappeler la forte mobilisation des professionnels pour ,dit-on, sauver la saison estivale 2017 à Al Hoceima, à commencer notamment et en tout début de semaine dernière par la visite de Monsieur le Ministre du Tourisme accompagné de la Secrétaire d’Etat chargée du tourisme pour recueillir les doléances des professionnels et constater de visu la situation prédominant aussi bien au niveau des sites de loisirs (notamment les plages) qu’à l’échelle des établissements hôteliers, fut subséquemment annoncé le plan d’urgence comportant des mesures à effet immédiat à même de permettre la relance touristique d’Al Hoceima.

Pour rappel, il s’agit de :
  •  Le renforcement de la desserte aérienne pour améliorer l’accessibilité de la destination : Royal Air Maroc ayant annoncé quelques jours après le lancement de ses nouveaux vols Casablanca-Tanger et Al Hoceima-Tanger à des prix attractifs ;
  •  L’accompagnement des opérateurs touristiques pour la promotion et la commercialisation de la destination au titre de la saison été 2017 : Des campagnes publicitaires exhortant les touristes à se rendre à Al Hoceima seront prochainement lancées. 

Des événements qui ont donné aussi un coup de fouet à la réalisation et accélération des chantiers touristiques et d’infrastructures en cours, avec notamment la reprise de l’ancien Club Med d’Al Hoceima (Souani) par le groupe Kenzi Hotels.

Cela va sans dire, il n’est point juste d’omettre la louable initiative de l’ONMT en faveur de la destination, ayant convié une vingtaine d’agents de voyage les 08 et 09 juillet 2017 à explorer les potentialités de la région en vue de concocter des offres diverses et alléchantes, les acteurs du digital n’ayant pas été du reste et à ce jour invités à bénéficier de ce type de séjour promotionnel (notamment les bloggeurs voyageurs), et qui pourtant sont de notoires influenceurs par les temps qui coulent. 

Toutefois, l’on est en droit de se poser certaines questions :

Les 27 MDH dédiés au plan d’urgence, comment sont-ils répartis entre les volets concernés par ledit plan ? Aucun détail ne filtre à ce jour dessus… 

Les statistiques relatives aux arrivées entre mai et juin ne sont point mises en évidence, encore moins la capacité hôtelière de la région : des informations pertinentes dont ont besoin bon nombre de professionnels du secteur.

Une campagne promotionnelle lancée en plein été : N’est-ce pas trop tard ? Pour sauver les meubles avancera-t-on ? De telles actions doivent être prévues bien des mois à l’avance…

Les premières interventions mises en action sont indiscutablement bonnes, autrement dit ces prévenances qualifiées de top urgentes n’ont été exécutées avec célérité qu’à la suite des manifestations qu’a connues Al Hoceima et qui ont entaché son image. Dans d'autres circonstances, tout ce plan n’aurait-il pas eu lieu ?

Faut-il attendre l’éclosion de grosses agitations parmi les citoyens pour s’activer ardemment pour la cause touristique ? Doit-on attendre des plans d’urgence pour faire rayonner nos destinations ?  


    Credit photo : Les Inspirations Ecos



dimanche 2 juillet 2017

Effet Hirak : Quelle saison estivale pour Al Hoceima ?

Affecté, pas affecté ?

Les avis sont partagés : Entre ceux qui ne redoutent pas d’impact majeur sur le tourisme et ceux qui tirent d’ores et déjà la sonnette d’alarme quant à d’éventuelles baisses de fréquentation… !

L’effet Hirak et les images véhiculées par les médias sur les manifestations y afférentes conduiront-ils à une saison estivale teintée d’échec ? Une saison blanche pour les plus pessimistes : Une débâcle qui ne sera pas du tout la bienvenue en perspective !

Le tourisme constitue indéniablement une bouffée d’oxygène pour Al Hoceima, à l’instar de plusieurs autres villes et stations balnéaires souffrant d’une saisonnalité prononcée. Le développement de ce secteur y est harmonieux, en ce sens que la poursuite de certains projets n’a pas été – à ce jour - entravée, dont notamment quelques unités d’hébergement et la Marina : projet phare faisant partie intégrante du chantier prometteur « Al Hoceima,  Phare de la Méditerranée ».

Par ailleurs, les derniers chiffres communiqués par la délégation provinciale du tourisme font état d’une croissance estimable à fin avril 2017. Cependant, au vu des derniers soulèvements intervenus depuis le mois de Mai jusqu’à ce jour (ceci sans compter l’effet Ramadan concomitant), quelle situation réelle pour les arrivées et nuitées notamment pour cette Province ?

Un tableau de bord doit être régulièrement communiqué par les départements compétents afin de suivre de près l’évolution des indicateurs du secteur en cette période si critique, il serait dommage d’ignorer cet aspect et de ne balancer les chiffres qu’en fin d’été...

Des performances – s’il y en a- qui risquent d’être plombées encore au vu d’un décor qui ne fait que se dégrader aux yeux des citoyens et de l’opinion publique dont le dernier en vue est celui dans lequel l’on voit de belles plages occupées par les forces de l’ordre pour réprimer les manifestants (baigneurs) ? C’est à n’y rien comprendre…

A quoi devons-nous nous attendre cet été : à de massives annulations de réservations ? à d’alarmants chiffres ? à une fuite des touristes étrangers ou des nationaux qui sauveront la mise encore une fois ? se montreront-ils frileux au vu de l’évolution de la situation régnant dans ce territoire ?

Que de questionnements dont les réponses se profileront les semaines et mois à venir….

Credit photo : www.alhoceima-plage.com





mardi 27 juin 2017

Le Maroc : Une vue du ciel qui en dit long…


Elle en dit long : 

Sur des bévues qui ne pouvaient passer inaperçues…

Sur une perspective promotionnelle mal mise en avant…

Sur un documentaire qui a fini par décevoir plus d’un…

Des constats et remarques qui font mal, mais sont tellement véridiques à tel point qu’ils s’imposent à l’esprit dès que la bande annonçant la fin de programme s’affiche dans nos écrans.

Il y a de quoi rester songeur : Est-ce vraiment le reflet de notre Maroc entier, notre Maroc profond ? l’ONMT a eu la brillante idée de s’associer à ce travail destiné à capitaliser sur les relais promotionnels du Maroc, dont la vision est malencontreusement inachevée.

Loin de lier ces idées à la remarquable blague lancée à l’issue de la diffusion du documentaire « Le Maroc vu du sol », l’on est en droit de se poser bien des questions, au vu de certains manquements, dont notamment :

-          -- A mon sens, la logique optée pour la réalisation du documentaire « Le Maroc vu du ciel » s’est basée sur les fondations historiques du pays, la naissance des premières dynasties depuis Moulay Driss Zerhoun, sans ordre chronologique (ce n’est pas si grave) , un cheminement qui tient la route jusqu’au moment où des sauts sans harmonie aucune d’une région à l’autre et d’un territoire à l’autre ont surgi ;

1.        -- Iniquité du temps consacré à chaque ville ou région à part entière, je cite l’exemple d’Agadir qui a fait une toute brève apparition de quelques secondes, ou la timide apparition des villes d’Erfoud, d’Ouarzazate et consœurs ou encore les mises en relief de la Ville du Détroit et sa voisine la Colombe Blanche entre autres qui ont moins marqué les esprits en comparaison avec Casablanca, Rabat, Fès, Laayoune, Dakhla ou encore Marrakech ;

          -- L’impardonnable omission de certaines régions à fort potentiel dont tout l’Oriental et une bonne partie des contrées rifaines (Al Hoceima, Taza, Nador) qui posera certainement un problème de perception pour le téléspectateur quant à la couverture du pays, autrement dit : c’est comme s’il n’y avait rien d’intéressant à voir dans lesdits territoires !  

Le concept est indiscutablement bon, mais le travail prospectif et promotionnel et les efforts qui s’en ont suivis ne font pas de ce dernier un documentaire exhaustif, fidèle et ipso facto un travail ficelé.

 Des erreurs qui, en substance, sont à mes yeux pour et le moins très fondées.



Pardonnable ? Impardonnable ? A revoir ? C’est un jugement qui revient à chacun de nous...


Credit photo : France 2

dimanche 1 janvier 2017

Mot d’Introduction : 2017, une nouvelle année porteuse d’espoir pour les professionnels du tourisme ?

Très longue rupture que celle que j’ai eu avec mon blog réservé au tourisme, là ou j’étale mes réflexions sur des thèmes très divers, touchant de près à l’actualité.

Il est donc temps de s’y remettre, la verve étant immanquablement au rendez-vous cette fois-ci !

Ce premier post de 2017 est loin de malmener le lecteur dans de sinueuses analyses et autres conjectures. Un aperçu des tendances y sera décrit au goût du jour.

La conjoncture internationale demeure toujours incertaine, et le Maroc résiste tant bien que mal pour tenir le coup : les timides progressions des indicateurs de performance de 2016 en attestent bien ; D’ailleurs, un avant-goût nous a été prodigué en décembre dernier lors de la rencontre ONMT-CNT, et ce dans l’attente du bilan complet au titre de cette même année, à paraître très prochainement.

Partenariats entre opérateurs touristiques et investissements hôteliers se poursuivent malgré lesdites circonstances, les taux d’occupation faibles dans certaines destinations pénalisent celui national, qui ne dépasse guère les 50%.

Les actions de promotion se déploient encore spécialement au niveau des marchés émetteurs classiques (Espagne, France, Belenux, Allemagne, Royaume-Uni) malgré le budget jugé insuffisant de l’ONMT. L’accent est à mettre sur les marchés russe, chinois et africain qui ont connu une belle envolée en 2016.

L’aérien est appelé à suivre, c’est un relais de croissance sur lequel il faut indéniablement capitaliser, plusieurs compagnies ont fait montre d’intérêt à l’égard de notre destination (entre autres Air Canada, Etihad Airways, Qatar Airways, Air France, TUIFLY..), des bases seront créées au niveau de certaines destinations pour les aider à mieux percer dans les marchés internationaux.

Lahcen Haddad, dont le mandat a pris fin en 2016, se voit sévèrement critiqué par la profession, à en juger par les maigres avancées de la stratégie « Vision 2020 » et des chantiers qui n’ont jamais vu le jour (notamment ceux inhérents à la Gouvernance)

Les professionnels du secteur gardent leur espoir en ce futur gouvernement (qui sera certainement formé en janvier), qui est appelé à considérer ce secteur à sa juste valeur : celui-ci représentant près de 8% du PIB et dont les recettes engrangées ne sont pas non plus négligeables, soit quelque 60 Milliards de Dirhams.


Je saisis donc l’occasion pour renouveler mes vœux les plus chaleureux à l’ensemble de la profession, en espérant davantage de rayonnement pour ce secteur en 2017, et que toutes leurs doléances seront loin d’être de vœux pieux !