La crise sanitaire a incontestablement jeté de toute son ombre malsaine sur la florissante et dynamique industrie touristique, frappant rudement toutes ses composantes : Des guides à l’aérien et de l’événementiel à l’hôtellerie.
Le
sous-secteur de la restauration n’y a pas échappé non plus, et plusieurs cafés-restaurants
ont dû mettre clé sous paillasson par effets de forte inactivité !
Comment se
portent les professionnels des métiers de bouche au Maroc ? Cafés,
traiteurs, restaurateurs de tous genres (restauration touristique classée, non
classée, enseignes de fast-food…etc.) ? Et assurés sommes-nous de la frustration
induite par la pandémie ?
Avec l’avènement
de la crise et la fermeture des frontières, tous les espoirs s’estompent, et
craintes et attentisme forment le lot quotidien des discussions des professionnels
du secteur, ne sachant quelle tournure prendra la situation, jusqu’au jour où
le fameux contrat-programme de relance touristique fut dévoilé, à la grande
déception des restaurateurs qui en furent exclus !
Que de
correspondances adressées au Ministère de Tutelle, exhortant responsables et
autorités compétentes à soutenir ce secteur, également sinistré des effets du
Covid-19, et pour cause : Ces professionnels ont été, pour la plupart,
dans les premiers rangs à avoir répondu sans failles à l’appel citoyen, du temps
où ils fournissaient à titre gracieux et au quotidien, des plats en quantités
importantes aux médecins, infirmiers et toutes les forces mobilisées pour la
lutte contre le Covid-19, depuis la veille au respect du confinement jusqu’à
ceux s’attelant à la lourde tâche du suivi et intervention sanitaires !
Un élan auquel
donc avaient pris part les restaurateurs, pour de longues périodes, et sans réclamer
quelconque compensation, pensant que l’avenir portera des brèches d’espoir à
même de les aider à se relever et à sauver leur activité de la pire des
faillites.
Pourquoi n’avoir
pas intégré cette filière dans ce programme ?
Cela
pourrait-être dû au déconfinement leur ayant indirectement permis une reprise
partielle de leurs activités à travers la réouverture des enseignes, dans un
premier temps en autorisant les livraisons à emporter pour s’étendre par la
suite à l’ouverture effective avec remplissage de la capacité à 50%, assorti du
respect des mesures sanitaires et préventives de distanciation sociale ?
Et de ne
point omettre les mesures de confinement partiel instaurés les récentes semaines
dans certains territoires, exigeant la fermeture des cafés et restaurants à 21H00/22H00,
ce qui grève leur rentabilité quotidienne, en éliminant le service et livraison
des repas de dîner.
Cela permet
de générer du chiffre d’affaires, moins conséquent qu’avant pandémie, certes ce
qui est moins euphorique, mais est-ce pour autant une raison poussant à loger tout
le monde à la même enseigne ?
C’est ce que
l’on peut déduire de l’exclusion des restaurateurs du contrat-programme de
relance du secteur, et du fait que le Ministère de tutelle n’a pas pris en
compte la différenciation du segment de la « restauration touristique »
qui obéit à un classement particulier et qui fonctionne autrement que celui de
la restauration ordinaire !
Les acteurs
de la restauration touristique sont les plus malmenés dans toute cette histoire
et luttent au jour le jour pour résister aux effets du marasme touristique que
vit le Maroc, et n’ont eu de cesse de réclamer la révision de cette feuille de route
pour les y réintégrer, de sorte à ce qu’ils bénéficient également des
dispositifs de soutien prévus pour leurs confrères de chaîne de valeur
touristique !
Et de
constater il y a moins d’un mois la fermeture actée par les autorités de
certains restaurants, ce qui n’est pas pour arranger les choses et ternir l’image
de la profession : A Casablanca, Tanger ou Marrakech, ce sont plusieurs
patrouilles qui ont été menées en vue de saisir des produits impropres à la
consommation (dont des boissons alcoolisées périmées) utilisés par certains
restaurants.
Cela est-il
imputé à l’inactivité de ces restaurants à cause du Covid-19 ? La conscience
professionnelle et sanitaire ne tient-elle plus de nos jours en voyant de
près cet état des choses ?
Attendons
de voir d’ici à fin 2020, quelles nouveautés concerneront cette filière !
Credit photo :
Finance Hebdo News.