samedi 26 septembre 2020

Restaurateurs : Grand damnés des effets de pandémie !

La crise sanitaire a incontestablement jeté de toute son ombre malsaine sur la florissante et dynamique industrie touristique, frappant rudement toutes ses composantes : Des guides à l’aérien et de l’événementiel à l’hôtellerie.

Le sous-secteur de la restauration n’y a pas échappé non plus, et plusieurs cafés-restaurants ont dû mettre clé sous paillasson par effets de forte inactivité !

Comment se portent les professionnels des métiers de bouche au Maroc ? Cafés, traiteurs, restaurateurs de tous genres (restauration touristique classée, non classée, enseignes de fast-food…etc.) ? Et assurés sommes-nous de la frustration induite par la pandémie ?

Avec l’avènement de la crise et la fermeture des frontières, tous les espoirs s’estompent, et craintes et attentisme forment le lot quotidien des discussions des professionnels du secteur, ne sachant quelle tournure prendra la situation, jusqu’au jour où le fameux contrat-programme de relance touristique fut dévoilé, à la grande déception des restaurateurs qui en furent exclus !

Que de correspondances adressées au Ministère de Tutelle, exhortant responsables et autorités compétentes à soutenir ce secteur, également sinistré des effets du Covid-19, et pour cause : Ces professionnels ont été, pour la plupart, dans les premiers rangs à avoir répondu sans failles à l’appel citoyen, du temps où ils fournissaient à titre gracieux et au quotidien, des plats en quantités importantes aux médecins, infirmiers et toutes les forces mobilisées pour la lutte contre le Covid-19, depuis la veille au respect du confinement jusqu’à ceux s’attelant à la lourde tâche du suivi et intervention sanitaires !

Un élan auquel donc avaient pris part les restaurateurs, pour de longues périodes, et sans réclamer quelconque compensation, pensant que l’avenir portera des brèches d’espoir à même de les aider à se relever et à sauver leur activité de la pire des faillites.

Pourquoi n’avoir pas intégré cette filière dans ce programme ?

Cela pourrait-être dû au déconfinement leur ayant indirectement permis une reprise partielle de leurs activités à travers la réouverture des enseignes, dans un premier temps en autorisant les livraisons à emporter pour s’étendre par la suite à l’ouverture effective avec remplissage de la capacité à 50%, assorti du respect des mesures sanitaires et préventives de distanciation sociale ?

Et de ne point omettre les mesures de confinement partiel instaurés les récentes semaines dans certains territoires, exigeant la fermeture des cafés et restaurants à 21H00/22H00, ce qui grève leur rentabilité quotidienne, en éliminant le service et livraison des repas de dîner.

Cela permet de générer du chiffre d’affaires, moins conséquent qu’avant pandémie, certes ce qui est moins euphorique, mais est-ce pour autant une raison poussant à loger tout le monde à la même enseigne ?

C’est ce que l’on peut déduire de l’exclusion des restaurateurs du contrat-programme de relance du secteur, et du fait que le Ministère de tutelle n’a pas pris en compte la différenciation du segment de la « restauration touristique » qui obéit à un classement particulier et qui fonctionne autrement que celui de la restauration ordinaire !

Les acteurs de la restauration touristique sont les plus malmenés dans toute cette histoire et luttent au jour le jour pour résister aux effets du marasme touristique que vit le Maroc, et n’ont eu de cesse de réclamer la révision de cette feuille de route pour les y réintégrer, de sorte à ce qu’ils bénéficient également des dispositifs de soutien prévus pour leurs confrères de chaîne de valeur touristique !

Et de constater il y a moins d’un mois la fermeture actée par les autorités de certains restaurants, ce qui n’est pas pour arranger les choses et ternir l’image de la profession : A Casablanca, Tanger ou Marrakech, ce sont plusieurs patrouilles qui ont été menées en vue de saisir des produits impropres à la consommation (dont des boissons alcoolisées périmées) utilisés par certains restaurants.

Cela est-il imputé à l’inactivité de ces restaurants à cause du Covid-19 ? La conscience professionnelle et sanitaire ne tient-elle plus de nos jours en voyant de près cet état des choses ?

Attendons de voir d’ici à fin 2020, quelles nouveautés concerneront cette filière !

 

Credit photo : Finance Hebdo News.




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