A l’image d’espèces sonnantes et trébuchantes furent les sorties médiatiques de l’Association Marocaine des Pilotes de Lignes (AMPL) en cette année 2020.
Les
qualifierai-je ainsi comme alerte furent lancées à la compagnie aérienne Royal
Air Maroc de leur part quant à la situation financière fragile, inquiétante, à
risques où elle se trouve.
Patauger dans
le risque en l’absence d’un nouveau contrat-programme inhérent au sauvetage de
la RAM pourrait lui être fatal. Difficile de nier alors l’oreille sourde de
cette dernière quant à ces signaux.
Et advint
la cruelle pandémie du Covid-19, qui a terrassé toute la chaîne touristique à l’international,
y compris les activités liées à l’aéronautique de toute évidence : Les
compagnies aériennes procédant alors à la suspension ou réduction drastique des
vols à la suite de fermeture de l’espace aérien, ainsi que les licenciements,
véritable fléau social.
Ce à quoi
la Royal Air Maroc n’a pas échappé non plus, et annonça à la suite des mois de
confinement son plan de survie, conforme aux exigences du gouvernement, par
lequel est signalé entre autres, le départ volontaire touchant près 30 pilotes
âgés de 56 ans et +.
Suivra la
fatale déclaration de licenciement de 140 salariés (dont 66 pilotes – chiffre actualisé
– cette fois ci) : Un véritable coup de massue infligé à l’AMPL notamment
qui qualifia illico ce licenciement d’abusif, et que d’autres pistes auraient pu
être envisagées par la compagnie RAM pour assurer les économies voulues et
partant, éviter une profonde crise sociale et d’emploi parmi ses collaborateurs.
La RAM
tient mordicus à son plan social et de sauvetage et ne daigne guère négocier
avec l’AMPL ses termes, en orientant plus les dispositions vers la réduction
des salaires plutôt que cette vague de licenciements, ce qui a provoqué l’ire
de cette dernière en clamant haut et fort l’injustice et l’illégalité de ce
plan, jusqu’à entraîner le soutien de ses consœurs à l’international (Kenya, Algérie,
Tunisie, Brésil, Canada, Liban, Afrique du Sud) qui ont uni leurs voix à celle de
l’AMPL et envoyé des correspondances marocaines.
Plus
sidérant est encore, la récente annonce relative au lobbying auprès des partis
politiques auquel l’AMPL a recours, pour dit-on influencer le Management de la
RAM à revoir les dispositions sociales du plan et sauver le navire, quitte à
lorgner les membres du Gouvernement et notamment les Ministres en étroit rapport
avec le dossier.
L’AMPL ne
cherche aucunement à nuire à la Royal Air Maroc, mais tente davantage d’éviter
les conséquences d’une désastreuse crise sociale et de compétences dans un avenir
proche, au moment de l’éventuelle et propre reprise de l’activité aérienne,
quelle sera la situation de la RAM d’ici-là ?
L’AMPL tape
à toutes les portes pour faire entendre ses déclamations, loin d’être
virulentes…
Le lobbying
politique récemment entrepris et les messages de soutien des associations et fédérations
internationales de pilotes de ligne arriveront à modifier le cours des choses,
à inverser la vapeur et à réorienter le navire RAM autrement que celui-ci ?
Le futur
nous le dira…
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