lundi 30 mars 2020

Covid-19 ou le spectre de l'attentisme qui plane sur l'événementiel


A bon départ succède une suite des plus moroses !

Cela n’a rien d’une citation ordinaire, c’est la traduction propre des faits induits par l’apparition et véloce propagation du redoutable Coronavirus (Covid19) à l’international.

Que d’économies frappées de plein fouet par cette pandémie, et que d’entreprises voyant leurs trésoreries fragilisées par cet imprévisible coup ! Le commerce extérieur en pâtit largement certes, et les déplacements des personnes à l’international qui subissent des restrictions plus lourdes d’un jour à l’autre.

Le tourisme et les activités qui y sont rattachées en ont été très affectées, ce qui remet en question leur résilience, et le bilan chiffré d’ici les mois à venir, certainement appelé à la baisse.

Liaisons aériennes et maritimes suspendues, interrompues, voyages annulés, et pareil en est-il pour les événements ! Chose qui me pousse particulièrement à étayer de près mes opinions sur le segment du MICE et de l’événementiel.

L’annulation du salon ITB de Berlin aux premières annonces de découverte de COVID-19 donne le ton de l’ampleur mondiale que revêt la crainte dudit virus, et au Maroc, se succéda une série de déclarations liées aux reports et annulations d’événements : SIAM de Meknès, Forum Crans Montana de Dakhla, Salon Marocotel de Casablanca, Rallye Aicha des Gazelles, Marathon des Sables et même par anticipation, comme c’est le cas pour Mawazine à Rabat, Timitar à Agadir, ou le Festival des Musiques Sacrées de Fès !

C’est donc tout un calendrier chamboulé et aucune visibilité assurée pour l’avenir !

Attentisme et solidarité sont de mise au vu de cette morose conjoncture. Les acteurs du tourisme sont durement frappés mais ne peuvent agir autrement : Des annulations de réservations en masse de manière indéfinie, des trésoreries lourdement affectées et des crises sociales qui se profilent.
L’activité touristique est paralysée de force par l’avènements de cette épidémie. L’Organisation Mondiale du Tourisme avait d’ores et déjà annoncé des baisses importantes en termes d’arrivées à l’international, aux antipodes avec les records chiffrés des années précédentes, le Maroc qui voit ses espérances évanouies et ambitions touristiques avortées, devra composer avec cette nouvelle donne, qui priorise la Santé sur tous les fronts.
Le Business des professionnels du tourisme en pâtit donc de ce Covid19, surtout en cette période de haute saison, là où Janvier avait quand été symbole de départ sur les chapeaux de roue !
Une situation dramatique tout autant pour le secteur de l’événementiel, totalement ankylosé, avec l’avènement des mesures interdisant les rassemblements, suivi de la fermeture des frontières aériennes et terrestres et l’incapacité de déplacements. Bon nombre d’entreprises opérant dans ce secteur ne disposent pas d’un solide fonds de roulement à même de gérer les suites d’une fâcheuse navigation à vue, et d’autres s’étaient financièrement engagés sur de grosses opérations, qui finalement n’auront plus lieu, et attendent ardemment la restitution des sommes en question.
Les crises sociales seront-elles amenées à devenir monnaie courante dans ces différents secteurs ?
Quels scénarii se profilent donc pour les professionnels de l’événementiel ? Une remise au deuxième semestre de l’année et totale concentration sur les mois y afférents ? Ou plutôt un report à 2021 aux mêmes périodes ?

Difficile de dresser quelconque prévision compte tenu de la conjoncture en cours, tout étant relatif au développement du virus, que l’on espère « éradiqué » d’ici l’été prochain.

Et les professionnels marocains d’exprimer leur léger optimisme quant à une reprise de l’activité touristique à post-ramadan, et par ricochet des événements.

Totale opacité s’agissant de Coronavirus.




Credit photo : http://www.marseille-congres.com/ 

lundi 23 mars 2020

Quelles pistes pour assurer un bon entrepreneuriat sportif ?


Pour qu’elle soit de nos jours de plus en plus prospère, une économie se doit d’être constamment alignée sur les impératifs dictés aussi bien par le progrès technologique que par les tendances évolutives inhérentes aux comportements mercantilistes, autrement formulé : Impliquer l’état d’esprit général et cognitif des personnes directement touchées par les effets induits par tel ou tel secteur.

L’industrie sportive fait inexorablement partie de ces segments vivants, proches au bien-être de l’individu, et implique tout un processus économique lourd, mais rentable quand il est géré dans les règles de l’art. Pour être donc profitable à bien des échelles, ce processus requière la mise en avant d’initiatives privées, à même de compléter et d’aider au développement harmonieux des grands chantiers initiés pour son développement.

L’industrie sportive ne peut se baser sur des approches de gouvernance assez plates et généralistes,
L’industrie sportive a constamment besoin de sang neuf, pour qu’elle rayonne au mieux le mieux et pour que l’étiquette qui lui est attribuée ne soit guère affectée par les néfastes et rigides effets politiques et bureaucratiques.

Cette fraîcheur et cette prospérité ne sont pas à lorgner de si loin, voyons autour de nous, encourageons autrui à investir dans le sport, favorisons l'entrepreneuriat dans l’industrie sportive !

Mondialisée au plus haut degré, cette industrie se doit d’être impérativement soutenue par le fruit des recherches et de l’accompagnement des chercheurs en entrepreneuriat et en management sportif.

L'entrepreneuriat dans les organisations sportives est influencé par le changement des conditions environnementales dans le monde. Les entrepreneurs sportifs sont motivés par ces conditions changeantes, mais aussi par des facteurs financiers et personnels. La complexité du domaine sportif mène à dire que la clé de succès réside dans la manière avec laquelle les entreprises sont impliquées dans cette industrie.

Comment est donc appréhendé L'entrepreneuriat dans le domaine sportif ? Il s’agit avant tout d’un état d’esprit -puisque l’on a évoqué en début d’article le facteur cognitif- dans lequel les organisations se mettent en quête de nouvelles opportunités dans le contexte sportif : Qu’il s’agisse de mise à niveau d’athlètes, de formation et perfectionnement de talents en herbe, ou encore d’organisation d’événements y afférents.

Les considérations éthiques et sociales et comptent pour facteurs déterminant la réussite ou l’échec d’une initiative du genre :
-          Éthiques dans la mesure où la discipline sportive visée par le programme entrepreneurial ne doit en aucun cas déroger à ses règles établies, que transparence et justesse y règnent de façon capitale. ;
-          Sociales : En soulignant le fait que l’initiative est abordée le plus naturellement de manière collaborative et communautaire, puisque nul ne peut se projeter en individuel dans une entreprise sportive impliquant des populations-cibles clairement identifiées. Par là même, il ne faut point omettre la communication accompagnant lesdites actions : Mass-média, réseaux sociaux, bouches à oreille, réunions et journées de sensibilisation.

L'entrepreneuriat sportif, en tenant compte de la fibre qui le caractérise, est amené à créer de la valeur ajoutée pour les acteurs internes et externes à l’initiative lancée y compris les athlètes, les amateurs, les clients, les gouvernements, les sponsors, les communautés et les employés.

Le sport comme processus entrepreneurial voit sa réussite foncièrement caractéristique de quatre grands traits :

  1. La création de valeur ajoutée en supposant que les organisations sportives non gouvernementales créent des entreprises professionnelles. Une organisation sportive agit en tant qu'entrepreneur lorsque ses propriétaires, ses gestionnaires et ses employés identifient et répondent à une opportunité de marché. L'objectif principal ne doit pas être cependant l'atteinte du profit, mais bien l’exploitation d’un capital social pour une mise en valeur d’un résultat sportif ;
  2.  La proactivité dans la mesure où les organisations sportives établissent des stratégies en vue d’atteindre une performance managériale et organisationnelle optimale. L'entrepreneuriat social dans le sport est l'utilisation de problèmes sociaux pour créer des changements dans le contexte sportif. L'entrepreneuriat communautaire implique une communauté sportive agissant de manière innovante pour créer un avantage social et financier.
  3. La prise de risques, notion aussi évidente et palpable dans toute entreprise. Le niveau de prise de risque dans le sport dépend des traits de personnalité qui comprennent le risque émotionnel et physique. La prise de risque dans le sport ne se limite pas aux personnes qui pratiquent le sport : Les organisations sportives sont impliquées dans un certain nombre de types de risques tels que les projets, l'innovation et le développement social.
  4. L’innovation qui favorise l’émergence de disciplines sportives nouvelles et inusités, autour desquelles une communication s’établit et une recherche de mise en valeur à travers l’organisation de compétitions, requérant une stratégie propre de différenciation en vue de voir ses retombées sociales surgir. Aussi, il n’est point à omettre que le développement technologique a permis une innovation dans l'industrie du sport, en sens que les innovations dans les jeux informatiques ont permis aux gens de jouer au sport fantastique en ligne...
Nonobstant tous ces aspects, et pour clôturer le plus harmonieusement possible ce pan de la thématique en l’objet, il n’est point à omettre que les recherches sont toujours en cours pour identifier et développer au mieux tous les axes ressortant du rapport de l'entrepreneuriat au sport, et que le trait afférent au développement territorial suscite davantage d’intérêt auprès des personnes intéressées par le sujet !




La crise du tourisme au Maroc sera-t-elle génératrice d’innovation pour le secteur ?


La crise sanitaire que nous traversons aura des conséquences économiques à l’échelle mondiale plus désastreuses que celles de la crise des subprimes selon certains experts.

Au Maroc, le secteur qui a le plus fait parler de lui depuis le début de la pandémie est sans aucun doute le tourisme. En effet, suite à la fermeture des frontières, censée durée plusieurs mois, il est apparu clair que les hôteliers, les sociétés de transport touristique, les agences de voyages et les guides vont avoir à faire face à la pise crise de leur histoire.

Alors quelles vont être les conséquences d’une pareille crise sur le secteur ? Il est certain que beaucoup d’acteurs ne survivront pas à cet épisode sans précédent avec des destructions d’emploi qui vont se compter par milliers, voire dizaines de milliers. Avec un confinement déjà prononcé jusqu’au 20 avril, seule la réactivité et les mesures prises par l’Etat pourront limiter cette hécatombe.

Proposons-nous plutôt d’analyser les conséquences de cette hécatombe et notamment son impact sur l’innovation. Pour les entreprises du secteur touristique, la crise économique peut en fait fournir une plateforme d'innovation. La perte de revenus et de profits entrainera dans un premier temps une stratégie de réduction des coûts, néfaste pour l'innovation. S’en suit néanmoins une phase où les entrepreneurs se demandent quelles parties de leur business model sont défaillantes, ce qui peut conduire à se restructurer et à se réinventer.

Par ailleurs, le traumatisme subit suite à cet arrêt brutal et total de l’activité risque de contraindre les entrepreneurs à un excès de prudence et les limiterait donc à l'innovation incrémentale (une petite amélioration ou une adaptation) à défaut d’oser l'innovation transformatrice ou disruptive (perturbatrice). Dans les cercles de l'innovation, les deux se sont différenciés en tant qu'innovation « avec un petit i» et «avec un grand i». Les gains les plus importants en affaires proviennent des innovations les plus audacieuses qui défient le paradigme en place et ce sont de ces innovations que le tourisme marocain aura besoin pour se relever.

L’entrepreneuriat touristique disruptif

Alors que l'innovation disruptive ne jouit du statut d’expression à la mode que depuis une vingtaine d’années environ, l'idée est assez ancienne : l'économiste autrichien Joseph Schumpeter l'avait déjà en tête lorsqu'il a utilisé la « destruction créatrice » pour décrire ses théories.

Alors, comment un entrepreneur peut-il être disruptif ? Comment convaincre les investisseurs ou les hauts responsables de la valeur ajoutée d’une idée radicale ?

L'un des plus grands atouts d’une entreprise est la reconnaissance à l'échelle de tous ses collaborateurs que l'innovation disruptive est réellement importante. Dans une entreprise qui connaît déjà du succès - ou qui a des couches de bureaucratie qui entravent les nouvelles idées - cela peut s'avérer difficile. L'entreprise doit également s'engager dans la recherche. La recherche disruptive, en particulier dans le domaine technologique et digital, est absolument


essentielle, surtout dans un secteur où les consommateurs sont passés en quelques années d’un modèle où ils se rendaient en agence à un modèle où ils réservent tout depuis leur smartphone.

De plus, il ne suffit pas d'avoir simplement de brillants ingénieurs. Sans un management compétent, la technologie la plus performante peut se rapidement se retrouver aux archives, ou pire encore, usurpée par un concurrent. Dans le jargon de l'innovateur, ces concurrents sont des fast followers (suiveur rapides) - c'est -à-dire des entreprises avec un meilleur financement ou une gestion plus pointue qui ont su exploiter une technologie plus rapidement et plus efficacement sur le marché que le créateur d'origine. C’est bien d’être le premier à développer une technologie, mais plus l'entreprise est flexible et innovante en termes de modèle économique, mieux elle saura conserver sa longueur d’avance.

Par ailleurs, compte tenu du taux d'échec élevé des projets innovants et de la rapidité avec laquelle évoluent les comportements des consommateurs dans le secteur touristique, l’entrepreneur avisé prévoira un éventail de scenarii possibles, plutôt que de placer tous ses œufs dans le même panier.

Le secteur touristique Marocain a la particularité d’être composé d’un très grand nombre d’acteurs, d’être dominé par quelques rares acteurs de grande taille et d’être parasité par d’innombrables acteurs informels dotés d’une logique court-termiste et incapables d’investir dans la recherche.

En ce qui concerne les acteurs de taille importante, leur tendance au business as usual nuit à leur capacité à réagir aux menaces concurrentielles. L’innovation des grands groupes hôteliers ou des grandes agences de voyages dans des technologies radicalement nouvelles ou de nouveaux marchés peut paraître, aux yeux des actionnaires, en décalage complet par rapport à leurs attentes. Ils préfèrent souvent que ces entreprises maximisent la valeur actionnariale en restant dans leur zone de confort.

L’innovation disruptive sera donc plus susceptible de venir de jeunes entreprises au management moderne et flexible, capable d’insuffler à ses collaborateurs une culture d’entreprise basée sur l’innovation et capable de prendre des risques.

Cette crise du secteur touristique doit donc ouvrir la voie à une nouvelle forme d’entrepreneuriat touristique plus proches des start ups de la Syllicon Valley que de la vieille entreprise familiale.

Ces start ups marocaines doivent adopter un business model en phase avec les nouveaux comportements des consommateurs et qui prend en compte les nouvelles plateformes digitales (Viator, Get Your Guide, Ctrip, Musement, Evaneos etc. pour les circuits et expériences mais aussi Booking.com et Hotel.com pour l’hôtellerie ou encore Expedia ou Skyscanner pour l’aérien) qui conduisent lentement mais sûrement l’ubérisation du tourisme mondial.

Enfin ces start ups doivent être capables de s’appuyer sur l’ensemble des programmes d’accompagnements de PME (212 Founders, Bidaya, Intelak, etc.) à leur disposition afin d’obtenir l’appui et les financements nécessaires aux développement de nouveaux business models et de nouvelles technologies qui feront d’eux les innovateurs disruptive de demain.

Par Othmane Ibn Ghazala le 23/03/2020.



Credit photo : Travel Daily News.

dimanche 22 mars 2020

Covid19 ou ce couperet sur le frêle espoir des guides !


Injuste est le fait d’affirmer que le secteur du tourisme accuse un léger repli par les temps qui courent et qu’il relèvera la tête hors de l’eau aussitôt !

Ingrat est le fait de nier que l’économie touristique a subi de plein fouet la venimeuse et accablante rafale du Covid19, bloquant tout déplacement et imposant fermeture des frontières et confinement.

Absurde est le fait de ne pas reconnaître les crises sociales affectant les maillons de la chaîne de valeur touristique de par le monde, aussi patentes et bien que latentes encore soient-elles au Maroc, touchant le tour-operating, l’aérien, les agences de voyages, l’hôtellerie, la restauration et le transport touristique et… le métier de guide de tourisme !

Guide touristique, en queue de peloton de chaque prise d’initiative en faveur du tourisme,

Guide touristique, en fin de citation, devenu un courant automatisme même en temps de crise majeur !

Bien d’articles et de chroniques, depuis la propagation massive du Covid-19 se sont planchés en masse sur les effets de ladite pandémie sur l’hôtellerie, l’aérien, estimations chiffrées à l’appui et cité les autres composantes de la chaîne de manière très précise. Nullement les guides ont été cités dans ce sens.

Et de voir surgir moult indignations à la suite de la sortie officielle de la CNT quant aux premiers éléments d’informations et de prévisions fournis pour le secteur du tourisme, et ces premières bienveillantes velléités de défendre la profession vis-à vis de la tutelle, avec cette ardeur propre à justifier les pertes qui seront occasionnées par le virus dévastateur, et l’on remarque l’absence littérale de toute indication propre aux métiers de guide de tourisme ?

Dira-t-on, pour enjoliver les propos, que c’est le point de contact focal avec le touriste, une vitrine l’éclairant sur les spécificités culturelles, naturelles et historiques des lieux visités, et d’autre part sur les plans stratégiques relégués au second plan voire inexistants ?

Déjà que même en conformité avec la loi et disposant d’un certain encadrement institutionnel, les guides ne sont pas tout à fait bien lotis, les conditions de vie de certains d’entre eux sont loin d’être décentes !

Avec le coup fatal du Covid19, les choses se sont empirées pour beaucoup d’entre eux, et l’on frôle l’état de précarité même.

Les guides de tourisme aspirent à faire entendre leur voix auprès du Ministère du Tutelle. Dans ce sens, des lettres ont été adressés à Mme la Ministre du Tourisme respectivement les 17 et 18 mars 2020 et émanent de la Fédération Nationale des Guides de Tourisme et de l’Association Régionale des Guides de Tourisme de la Région Marrakech-Safi, sans réponse à ce jour.

Force est constater l’ampleur de cette crise et la vélocité avec laquelle elle a terrassé l’économique touristique, dirait ce guide touristique : « En 47 ans de travail, je n’ai JAMAIS connu une telle situation... C'est la 1ère fois en 47 ans d'exercice que je vois le tourisme complètement paralysé. Ceci n’a rien à voir avec la crise de la deuxième guerre du Golfe (début 1991), malgré qu'elle ait connu une baisse drastique de l'activité touristique, mais il y'avait quand même un minimum d'activité. A mon avis, le tourisme ne pourrait s'en remettre avant Septembre... »

Et de noter que le sentiment de crainte et de psychose l’emporte chez cette fragile couche de travailleurs, marginalisée par la tutelle, en l’absence de visibilité pour l’avenir. Ce guide des espaces naturels en cours d’exercice affirme la chose suivante : « Covid19 a réellement affecté le secteur touristique marocain. Le Business du tourisme chute et ses détenteurs, tous secteurs confondus, vivent un dur état de psychose affectant leurs trésoreries et revenus, sans omettre les familles vivotant du tourisme qui sont au bord de la précarité. Je n’ai plus personnellement d’activités prévues maintenant et les 3 mois à venir à cause de cette pandémie. J’espère que le gouvernement réfléchira à de viables solutions pour nous, les guides, beaucoup d’entre eux ont des familles à nourrir. »

Sachant qu’il s’agit de travailleurs indépendants et donc ne peuvent accéder aux mesures inhérentes aux indemnités de perte d’emploi, les guides aspirent à des mois meilleurs et un regain d’activité salvateur, cet autre guide de tourisme en cours d’exercice déclare « Covid19 s’avère être plus dévastateur que la Crise du Golfe ou la crise des subprimes, dès suspension des vols internationaux, mes activités se sont subitement arrêtées et mon planning prévisionnel pour les jours à venir annulé à cause du rapatriement de mes clients, nous sommes dans une situation déplorable et espère que le fonds mis en place nous aidera à surmonter les effets de telles circonstances, sachant que beaucoup de guides n’ont pas de sécurité sociale. »

L’écho des doléances urgentes des guides, exprimé de manière légitime, aspire à être capté des autorités compétentes, la coordination entre représentations institutionnelles encadrant le métier de guide est appelée à être renforcée.

L’heure est à la réflexion générale et à la solidarité commune entre acteurs de ce secteur si dépendant des aléas internationaux, dans le cas d’espèce vis-à vis de cette population fragile de travailleurs, qui risque de crouler sous les décombres des inévitables pertes sèches induites par Covid19 !







Credit photo : menara.ma 

dimanche 15 mars 2020

COVID 19 et la foudroyante crise aérienne mondiale !

Où va ce monde ? 2020 démarre très mal..

Le transport aérien mondial vit chaque jour sa pire crise depuis la seconde guerre mondiale.
C’est ainsi que Covid19 se déclare comme la plus redoutable pandémie de notre temps, de par sa véloce propagation entre les être humains, et que de mauvaises nouvelles et défavorables surprises forment le lot du secteur aérien mondial.

Aucun pays ne semble y échapper ! Le tout entraînant une fermeture progressive de l’espace aérien à l’échelle internationale et la multiplication des suspensions de vols de passagers par les hauts responsables des pays les plus touchés par l'épidémie de Coronavirus est de mise ! 

Suspension de la Omra , Interdictions actées par les Etats-Unis à l’égard des vols en provenance d’Europe, Fermeture de l’espace aérien en Italie, ce pays sévèrement touché par la pandémie.. , jamais aussi drastiques mesures n’avaient été prises et le Maroc n’y échappe pas au final, puisqu’il déclare la suspension de tous les vols « overseas » en arrivées comme en départs jusqu’à nouvel ordre : une austérité forcée compte tenu de la propagation du virus, pour le bien de nos concitoyens.

L’ordre mondial est au confinement forcé ? 

Il est très clair aujourd'hui que la pandémie du Covid-19 constitue la plus grave crise de l'histoire du transport aérien, bien plus importante que la guerre du Golfe, les attentats de Septembre 2001, les subprimes en 2008 et le SRAS en 2003.

Et l’on apprend avec grand étonnement que le Maroc a suspendu toutes ses liaisons aériennes internationales jusqu’à nouvel ordre, une austérité forcée compte tenu de la propagation du virus, pour le bien de nos concitoyens. 

Avions cloués au sol dans les aéroports, plans et programmes de voyages de loisirs et professionnels qui tombent à l’eau, des événements suspendus, reportés ou annulées, et le prix à payer pour l’économie touristique est fort : Cette action impactera négativement le nombre d’arrivées touristiques en 2020, coïncidant avec le début d’année et une haute saison pour plusieurs segments, ce qui laisse à dire que de funestes effets se profilent pour notre économie touristique, et ce dans l’attente des chiffres officiels.

La panique est à son comble chez les professionnels de l’aérien, de l’hôtellerie, qui voient leurs sièges et chambres d’hôtels vides, ainsi que les autres corps de métiers, eux qui avaient amorcé 2020 avec un mois de janvier des plus optimistes !

Et de sonner le glas des espoirs d’une année 2020 encore plus prospère que ses précédentes : L’IATA (Association internationale du transport aérien) tire la sonnette d’alarme quant à la crise ayant frappé les compagnies aériennes internationales et affecté leurs trésoreries et appelle à des règles d’assouplissement en regard du trafic aérien. L’OMT (Organisation Mondiale du Tourisme) et le WTTC (Conseil mondial du tourisme et des voyages) s’attendent à un premier trimestre catastrophique pour ce qui est des performances du tourisme mondial, après certaine euphorie affichée des mois avant. 

Pour nos instances nationales, Tutelle, ONMT, et ONDA ne peuvent s’avancer sur des chiffres exacts, tenant compte de la vague d’annulation de réservation et de vols en masse, et se veulent peu rassurants sur les mois à venir, notamment la saison d’été (après ramadan), avec réserve, et ce étant donné le manque de visibilité quant à l’évolution de la pandémie.

Il est à préciser que les aéroports ont engagé des frais pour se conformer aux avis du gouvernement tandis que le taux d'occupation des hôtels a chuté après l'interdiction de voyages. Plusieurs opérateurs de l'aviation et du tourisme, ébranlés par l'impact de l'épidémie mondiale de coronavirus, sollicitent l'aide de leurs gouvernements pour atténuer l'impact financier de l'épidémie. Aussi, La baisse du trafic passagers a également eu un impact sur les revenus non aéronautiques tels que les ventes de produits alimentaires et de boissons. 

Les annonces en cascade d’annulations de liaisons aériennes entre le Maroc et le reste du monde ont suscité de la frayeur auprès des touristes étrangers bloqués aux aéroports et qui ont manifesté de gros mécontentements en vue de regagner leurs pays : Il s’agit bel et bien de milliers de voyageurs bloqués à l'étranger, comme des milliers de vols et de vacances annulés à cause du Covid-19.

D’autre part, quelques ambassades à l'étranger réagissent et d'autres ne lèvent même pas le petit doigt, résultat en est que quelques voyageurs sont restés sans hébergement, sans argent avec des visas qui vont expirer bientôt et cherchent de l'aide pour s’en sortir.

Pour le cas du Maroc, les appels véhéments des touristes bloqués n’étaient pas du goût de la plupart des internautes étant donné que les circonstances en cours ne permettent pas ces prises de position assez virulentes et rigides.

Il convient de signaler que cette situation induite par le Coronavirus n’est plus du ressort des compagnies aériennes, mais relève plutôt des hautes instances gouvernementales qui actent la suspension des vols de part et d’autre d’un commun accord, certains pays n’y sont pas allés de main morte et ont acté la fermeture des frontières.

Les derniers ressortissants ont été rapatriés chez eux entre hier et ce matin,

Pour signifier que le Coronavirus a affecté l’aviation civile à tel point que l’on évoque plus le terme de « rapatriement » que « vol régulier ».

Le 5 mars dernier, l'Iata avait estimé que le virus pourrait coûter au transport aérien jusqu'à 113 milliards de dollars de pertes de revenus en 2020.

Compte tenu de la propagation rapide du virus, ce chiffre pourrait être revu à la hausse.

Cloués au sol par la force des choses, les appareils induisent des pertes considérables aux compagnies aériennes et fragilisent leurs trésoreries, le spectre de la faillite plane sur certaines d’entre elles.

Compter sur les gouvernements pour renflouer celles-ci serait-il considéré comme acquis ?

L’opacité règne à présent sur l’espace aérien mondial et personne ne saura faire des prévisions ou avancer des estimations financières ou quantitatives exactes quant à l’impact du virus.

2020 sera-t-elle morose au final sur le plan touristique ? A quel degré ?

Rédigé par : Mouâd BENZAHRA et Youssef EL ARCHI.