dimanche 25 janvier 2015

Tourisme et communication de crise : Une montée d’adrénaline ?

Un bilan critique que celui dressé par les baromètres SNAV/Atout France des mois de novembre et décembre 2014, avec notamment une lourde chute des départs des français vers les destinations maghrébines.

Le Maroc n’étant pas épargné !  Et pour cause : Un amalgame irréfléchi dépeignant sur toute la région et ne tenant point compte des différences très notoires entre chaque pays en termes de situation politique et sécuritaire.

Parallèlement à cela, plusieurs destinations moyen-courrier (en concurrence avec le Maroc) arborent fièrement leurs bilans de fin 2014 et il y a de quoi : des hausses d’arrivées considérables, voire des records battus et auxquels on ne s’attendait pas trop aussi bien au Portugal, qu’en Espagne ou encore en Grèce. Des pays qui - malgré les séquelles d’une crise économique dans laquelle ils se sont enlisés des années- ont tiré profit du désamour éprouvé par des touristes majoritairement frileux à l’égard du Maghreb, et ayant dans le même temps détourné leurs regards pour des cieux jugés plus cléments.

Un tel état de psychose ne joue point en faveur du tourisme marocain, les fêtes de fin d’année ont débouché à titre d'exemple sur des résultats qui sont loin d’être réjouissants !

Dans ce sens, un forum intitulé « Communication & Tourisme, Enjeux et Perspectives » organisé le 22 Janvier 2015 à Casablanca vient au moment opportun : l’occasion de réfléchir sur des actions tactiques et rapidement opérationnelles à même de dissiper toute sorte de confusion inhérente à la stabilité et aux fondamentaux solides dont jouit le Maroc et partant son image de marque à l’international !

Mais encore faut-il agir rapidement pour que cette image ne ternisse pas ! Une communication  en période de crise s’impose : Avec des mécanismes adaptés, des messages qui font montre de cohérence et d’assurance, pour que le plus grand nombre rétablisse cette confiance qui ne doit pas davantage s’effriter !


Des actions offensives sur le terrain sont donc vivement attendues pour de probants retours ! 





Sources :




Crédit photo : www.cap-coherence.fr 

dimanche 18 janvier 2015

Guides de tourisme : Incompréhensions ou …. ?


L’édito de cette semaine tourne autour d’un sujet des plus épineux marquant la sphère touristique nationale : à savoir celui relatif aux guides de tourisme.

Ayant regardé un reportage sur la chaîne Al Aoula en date du dimanche 18 janvier 2015,  dans lequel nous apercevons des guides de montagne en exercice dans la région d’Al Haouz, en pleine période hivernale : Les guides interrogés déclarent disposer des qualifications et compétences à même de leur permettre d’exercer ce métier, mais affirment en même temps n’avoir nullement sur eux une carte professionnelle, ou encore une assurance maladie. Ces guides sont mobilisés de façon permanente, de sorte à accompagner les touristes visitant leur territoire et intéressés par les potentialités touristiques qui s’y nichent.

Me basant sur ces allégations, je me permettrai de remettre sur la table les questionnements suivants :

     --  Comment octroyer une carte professionnelle à un guide qui n’est probablement pas passé par le circuit conventionnel de formation lui permettant d’avoir en fin de parcours un diplôme reconnu ?  à même de lui en garantir avec, à l’évidence, tout le lot de droits qui en découle? Existe-t-il des alternatives/solutions en vue d’intégrer ces personnes (ayant appris sur le tas)  dans le circuit et les faire reconnaître ?

   --  Pour ce qui est de l’assurance maladie : Remontons à juillet 2011, date de la signature d’une convention dans ce sens entre le groupe d’assurances MAMDA-MCMA et  la fédération nationale des accompagnateurs de tourisme : ledit accord n’a-t-il pas eu les effets escomptés ?

A travers les deux exemples mis en relief, l’on est en droit de se demander : Des zones d’ombre persistent-elles encore ou de telles affirmations sont le fruit d’une pure et simple méconnaissance des droits et obligations liées à ce métier ?

Le nouveau cadre légal régissant la profession mettra assurément fin à tout type de déclarations prêtant à confusions. 




Sources: 


Crédit Photo : randonneesdesert-maroc.com  


dimanche 11 janvier 2015

2015 : Une année de reprise pour le tourisme en Tunisie ?

Une euphorie pour le secteur touristique tunisien ? Autant ne pas s’en tenir d’emblée à telle allégation !

Y voyant de plus près, il est à affirmer que le secteur remonte petit à petit la pente : Au vu des dernières statistiques livrées par le Ministère du Tourisme, le seuil des 6 millions ne fut malencontreusement pas atteint, au grand dam des professionnels du secteur : Un espoir auquel ils tenaient depuis le tout début 2014, prenant en considération les évolutions attendues et très remarquées du paysage national (notamment sur le plan politique), allant de mieux en mieux.

Mais les baisses en question sont inexorablement moins prononcées que celles ayant été constatées au cours de la période très critique de 2010 à 2013.

Il va sans dire que les marques de progrès inhérentes à cette sphère commencent  à porter leurs fruits. 2015 promettant d’être meilleure d’après Mme KARBOUL Amal, Ministre du Tourisme Tunisien, qui affirme être fière du travail accompli à la tête de ce département, en attendant de déterminer son futur successeur à ce poste.  

Un retour en force essentiellement sur l’échiquier touristique méditerranéen s’opérera en perspective... Cependant, l’année 2015 sera-t-elle celle du « déchaînement » tant  attendu ? Ceci tout en prévoyant à l’évidence un environnement politique serein.

Et le Maroc, devra-t-il pour le moins s’inquiéter de cette éventuelle remontée, imprévisible osera-t-on avancer ? Le Maroc qui, au demeurant, n’avait pas réussi à capter toute la clientèle habituelle du pays du Jasmin en période de révolution : Clientèle qui avait détourné son regard vers d’autres cieux (Espagne Continentale, Iles Canaries, Malte et Turquie entre autres)…


A charge à nous de rester les plus vigilants possible pour ne pas se retrouver en situation incommode… 




Sources 



Crédit Photo :

dimanche 4 janvier 2015

2015 : Outrepassons les vœux, au travail pour de palpables changements !


Renouant avec mon blog après une si longue rupture, je m’y vois consacrer le premier post de cette année 2015 aux défis attendus de la stratégie volontariste de développement touristique « Vision 2020 »,  à mi-chemin,  énumérant les principales actions restant à être mises à exécution, très rapidement, souhaitons-le.  

Tout d’abord : Eu égard aux grosses ambitions affichées, dont notamment celle d’atteindre les 20 millions de touristes à l’horizon 2020, l’on constate malencontreusement la faible évolution des arrivées touristiques le long des quatre premières années suivant le lancement de ladite stratégie : effets de crise économique, financière, politique dira-t-on, tant et si bien que le chiffre des 11 millions ne serait guère atteint fin 2014 en conséquence.. Chose qui sera notamment démontrée dans le bilan des performances du tourisme réalisé par le ministère de tutelle, à paraître très prochainement.

L’engagement dans le plan trébuchant qu’est le Plan Azur (dénommé présentement « Azur 2020 ») n’est plus sujet à retournement : Consolidation, renforcement voire achèvement des stations existantes (Saïdia, Mazagan et Mogador) à même d’atteindre la taille critique permettant leur commercialisation sont à réaliser en plus de la capitalisation sur des relais de croissance ( Taghazout, Lixus),  ainsi que le développement de sites à fort potentiel ( Cala Iris, Tamuda Bay, Oued Chbika et Dakhla). Tout ceci étant dit et exhorté (à moins que l’épineuse question de contraintes budgétaires s’y greffe de nouveau) nous renvoie alors à l’implication du privé dans le secteur qui n’est plus à discuter… D’ailleurs le modèle de Partenariat Public-Privé (PPP) dans le montage et développement de projets touristiques est en passe de devenir la règle et, de plus, a porté ses fruits.

Sur le plan de la formation, beaucoup reste à faire : la qualité, talon d’Achille du secteur se doit d’être constamment travaillée et suivie de près dans les cursus de base, notamment sur le plan pratique, à tous les échelons (de l’aéroport à l’aéroport).

Le volet « développement durable » n’est plus une notion ostentatoire de nos jours : Le Maroc en est pleinement conscient et a d’ailleurs entrepris des actions très louables (notamment la très remarquée adhésion au programme «10 Years Framework of Programmes» et autres distinctions reçues par des établissements touristiques marocains).

Last but not least, la timide progression voire la stagnation pour ce qui est de l’exécution des contrats programmes régionaux touristiques (CPR) validés en 2013 (excepté celui de Rabat qui n’a toujours pas été signé) : Mécanisme qui doit être aussitôt activé pour un développement optimal et harmonieux des territoires touristiques.

Outre l’axe inhérent à la gouvernance qui peine à se concrétiser: La Haute Autorité du Tourisme (HAT) et les Agences de Développement Touristique (ADT)  n’étant pas encore sortis de terre. Sur ce dernier volet, souhaitons au nouveau bureau de la Confédération Nationale du Tourisme  tout le courage pour mettre en œuvre ce chantier : une politique publique doit être indubitablement diligentée par une instance dédiée à cette cause et orientée quand c’est nécessaire.