Un sujet qui se prête à une
analyse à chaud, non pas rédigée sur un coup de tête, loin de là… je dirais
plus qu’il m’exhorte à regagner la blogosphère - que j’ai délaissée un bon bout
de temps –et y entrer par la grande porte !
2018 est là, avec ses
ambitions, des prises de recul à bien des égards, et ses perspectives de
croissance pour le secteur névralgique de l’économie marocaine qu’est le
tourisme.
Al Aoula – à travers son
émission phare « 45 minutes » - a jeté son dévolu cette fois-ci et de
manière très sommaire sur les réalités du tourisme au Maroc, vécues par les
professionnels du secteur à Marrakech et Agadir, qui se sont prêtés à l’illustration :
Un choix que je trouve très judicieux du fait de la position proéminente des
deux villes précitées dans l’échiquier touristique national notamment, et
international.
L’émission en question,
connue par ses enquêtes pointues, nous met au parfum des axes sommaires
caractérisant le tourisme, c’est dire que l’on cherche à rapprocher le citoyen
lambda d’une sphère où la spécialisation fait foi de maître-mot : Entre institutionnels,
voyagistes, hôteliers, restaurateurs, transporteurs et autres guides, on ne
sait plus où donner la tête tellement les actualités et informations fusent de
tous côtés.
Le premier volet de l’émission
s’est intéressé à l’état du secteur au niveau de la cité ocre, des
investigations menées sur plusieurs fronts, à commencer par les hôteliers qui
tentent tant bien que mal de faire bonne figure, en veillant au grain comme il
se doit : Qualité de service (Etages/Restauration/Autres Dispositifs),
accueil personnalisé et suivi des dossiers clients, un souci créé notamment à
la suite des contrôles réguliers diligentés par la commission relevant de la
délégation régionale du tourisme, là où on a à maintes reprises vu Mme Fadwa
CHBANI IDRISSI à l’œuvre, ainsi que les services de la Police Touristique,
constamment alertes à l’échelle des sites d’intérêt touristique et/ou zones connaissant
une forte affluence.
Tout ceci est beau, l’aérien
qui se développe bien aussi.... Nonobstant ce rayonnant tableau, Marrakech
souffre encore et n’arrive toujours pas au jour d’aujourd’hui à remplir convenablement
ses unités hôtelières (je parle de l’existant) et optimiser ses taux d’occupation,
au mieux le mieux un chiffre de 65%, rongée par l’informel de surcroît !
Le second volet porte
naturellement sur la situation prévalant à Agadir, peu reluisante, on y écoute
des déclarations émanant de plusieurs corps de métiers : Transporteurs,
restaurateurs, guides, bazaristes, qui s’accordent à affirmer que Agadir a
perdu son lustre d’antan, et que la fréquentation a considérablement comparée à
celles des années 80/90. Et paraît-il, tous accusent frontalement la formule « All
Inclusive » ayant caractérisé bien des ouvertures hôtelières en moins d’une
décennie, les interrogés incombent à cette formule la situation catastrophique
dans laquelle patauge le secteur, qui arrive à relever timidement la tête,
leurs activités étant directement affectées par ce concept, et pointent
accessoirement du doigt la vétusté du produit proposé et les faibles lieux de
divertissement qui s’y trouvent.
L’aérien a été peu cité
dans le cas d’Agadir, pourtant il suit un développement intéressant, en
revanche bien des maux se rajoutent au lot susindiqué dont les marchands
ambulants/faux guides qui harcèlent les visiteurs sans vergogne et les
arnaquent le plus souvent, les projets structurants
(divertissement/shopping/musées) qui tardent à se concrétiser et font que l’attrait
de la station repose foncièrement sur le balnéaire, le classique cliché « sea-sand-sun»
persiste, et le riche arrière-pays du Souss Massa dans tout ça ? Nullement
évoqué.
Sur ce dernier point, on
note l’intervention de M. Fetouaki (délégué du tourisme d’Agadir) qui rassure
et déclare que l’ensemble des projets devant accompagner l’essor touristique
seront opérationnels tôt ou tard !
Cette émission est
intéressante à regarder dans le sens où elle brosse à grands traits la
situation actuelle du secteur et touche les nerfs sensibles de celui-ci, pour une meilleure
appréhension de ses réalités auprès de tout citoyen.
Référence : Emission « 45 Minutes » sur Al
Aoula (SNRT) / Dimanche 07 janvier 2018.
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