L’Afrique, terre
prometteuse,
L’Afrique, vers laquelle
les regards des groupes hôteliers internationaux se tournent de plus en plus,
L’Afrique, qui ne cesse
de s’imposer d’année en année sur l’échiquier hôtelier mondial,
L’Afrique, dont le
potentiel de croissance intéresse les ténors de l’industrie touristique.
Avec d’honorables
performances réalisées en 2018, révélées par l’Organisation Mondiale du
Tourisme, Le continent africain se voit de plus en plus lorgné par les
professionnels du tourisme, avec une hausse de 7% des arrivées internationales
pour un nombre approximatif de 67 millions de visiteurs enregistrés l’année
écoulée, notamment tiré par le bon comportement des arrivées en Afrique du Nord
(+10%) plus qu’en Afrique Subsharienne (+6%).
Cet intérêt grandissant n’est
pas le fruit d’une récente attention ou prise de position nouvelle envers cette
zone, mais intervient bien après certaines donnes qu’il faut considérer, on
peut citer notamment :
- Le développement florissant de certaines économies africaines (excepté l’Afrique du Sud s’étant depuis longtemps démarquée du lot), telles : L’île Maurice, la Tanzanie, l’Ethiopie, le Rwanda, l’Angola, le Kenya, le Nigeria (quoiqu’ayant chuté ces deux dernières années à cause des fortes turbulences sécuritaires), le Maroc, le Gabon, le Sénégal, le Cap-Vert, la Tunisie et l’Egypte (qui relèvent la tête nettement mieux qu’avant) ;
- L’afflux de plus en plus prononcé des touristes chinois en terres africaines, et qui a stimulé une première vague d’ouvertures de lignes aériennes depuis l’Europe et le Moyen-Orient et dont les champions sont : Air France, Turkish Airlines, Brussels Airlines, Royal Air Maroc, Qatar Airways, Emirates, Etihad Airways, sans omettre les accords de partages de codes opérés par divers transporteurs aériens avec les compagnies Kenya Airways et Ethiopian Airlines, toutes deux membres d’alliances aériennes et qui desservent bien l’Afrique de l’Est (respectivement SkyTeam et StarAlliance) ;
- La « prise de risques » assumée par certains groupes hôteliers en Afrique ces derniers années, notamment Accor, suivi de près par Mariott International et Radisson.
De bien
pétillantes pistes et audacieuses stratégies pourraient être envisagées en
Afrique : L’Open Sky continental qui ne se profile point à l’horizon, des
compagnies aériennes très fragiles financièrement comparées à leurs consœurs en
Europe, Amérique ou Asie et donc moins agressives commercialement.
Ne
pesant point dans le système monétaire international, les économies africaines
sont appelées à faire montre de plus de synergie et à revoir leurs stratégies
de croissance économique afin de maîtriser les risques liés à l’investissement
et offrir les maturités requises par les investisseurs afin de libérer le
secteur et permettre son plein élan.
Aussi,
l’image de l’Afrique est encore entachée par cette panoplie de guerres, crises
politiques et problèmes sociaux qu’on voit défiler sur nos écrans au quotidien
sans compter les flux migratoires incessants qui pèsent en défaveur de la
balance des relations commerciales, et autres conséquences atroces de mauvaise
gouvernance.
De
sérieuses entraves donc, aux coudes avec des réformes accélérées et ambitieuses,
combinées à une diversification accrue des moteurs de croissance pour embellir
cette Afrique et la rendre plus attrayante aux yeux des investisseurs.
Ces
facteurs agissent de facto sur le tourisme et l’hôtellerie, qui forment des
pans importants des économies de plusieurs pays africains.
Va-t-on
encore miser sur les plus en vue d'entre ces derniers pour tirer la croissance de tout un
continent vers le haut ? Verra-t-on encore accourir des investisseurs
malgré des lacunes et blocages ancrés depuis la nuit des temps ? Des
efforts seront-ils menés ne serait-ce que pour en atténuer les effets?
Et le
Forum International de l’Hôtellerie Africaine tenu à Marrakech dans sa dernière
édition, servira-t-il de levier à même de donner du punch aux stratégies
africaines de croissance touristique et hôtelière, afin qu’elles soient
qualifiées pour de vrai de « volontaristes » et « probantes »
sur le moyen terme ?
Credit Photo : La page Twitter de la Banque Africaine de Développement (BAD)
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