La haute saison touristique de l’année 2020 aura été, sur tous les plans,
la plus catastrophique d’entre celles de la décennie !
Il y a véritablement de quoi, puisque bon nombre de nations poursuit encore
l’application des mesures restrictives affectant les déplacements des personnes,
autant pour la mobilité interne que pour les voyages à l’étranger, l’espace aérien
international étant toujours condamné en raison des risques de propagation du
Covid-19.
Le Maroc n’y échappe certainement pas et s’était distingué depuis le
déclenchement massif du virus par la mise sur pied d’une stratégie audacieuse
et insolite, en paralysant tout type de déplacement dans le cadre du
confinement, mesure dont le revers est un coup mortel donné à l’activité
touristique, qui se voit inévitablement privée de l’euphorie qu’elle avait présagée
en tout début d’année.
2 mois et demi d’activité touristique et hôtelière ordinaire en cette
année 2020, rien que cela ! Avril et Mai ayant connu une chute libre au
demeurant, et les prémices de reprise de l’activité cet été, d’aspect aussi
timide, ne sont guère à l’ordre du jour !
Si les mesures de déconfinement commencent à s’égrener de manière
graduelle et assez inattendue au jour le jour, cela ne sert en rien les intérêts
d’un secteur fragilisé par l’impossibilité de dresser des scénarios de « survie »,
aussi décents peuvent-ils l’être.
A contrario, en pareille période, d’autres destinations ont d’ores et
déjà réfléchi et mis en œuvre de manière très véloce, des mécanismes de reprise
de leur programmation touristique à l’international, pour espérer sauver des
meubles gangrenés par le Covid-19.
Limiter les dégâts en été n’est guère chose acquise pour les destinations
avant-gardistes, compte tenu de la psychose engendrée par l’éventuelle vague du Coronavirus qui pourrait surgir à n’importe quel moment, empêchant de facto les velléités
des touristes potentiels à l’idée de voyager cet été. Tel frein psychologique serait
amené à être atténué par un redéploiement nouveau des stratégies de marketing
touristique basées sur un renforcement des mesures de prévention sanitaire au
niveau des sites à visiter et des établissements touristiques, et amplement de
temps faut-il pour espérer des retours positifs desdits dispositifs.
Pour le cas du Maroc, vouloir capitaliser sur la fameuse « roue de secours »
de tout temps, à savoir le tourisme interne, pour sauver la saison estivale à
venir relève pratiquement de l’impossible, en raison de la morosité économique
dans laquelle plongent plusieurs ménages, avec l’avènement de l’Aid Al-Adha et
de la rentrée scolaire d’une part, et psychologique aussi par l’effet d’expectative
dans lequel tout le monde baigne et la frilosité naturelle intérieurement
exprimée à l'idée de voyager.
A force de subir chaque jour les relents d’attentisme et avec l’avènement
de la décision de lever le confinement et de rouvrir l’espace aérien, il semble
d’ores et déjà que l’été 2020 ne constitue réellement pas la saison sur
laquelle les professionnels pourraient capitaliser pour amortir le choc. Les yeux
étant braqués sur le dernier trimestre de la maudite année en cours et sur l’année
2021.
A quand l’annonce d’une date de reprise des activités économiques libérées
de la barrière du confinement ? Sur les charbons ardents, le Maroc
souhaite reprendre sa position dans la sphère touristique et lorgne la décision
salvatrice pour la programmation auprès des T.O à l’international ? Si la
situation demeure telle, l’on ratera le coche de l’année à venir !
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